La vita, istruzioni per l’uso

“What a marvellous invention man is! He can blow on his hands to warm them up, and blow on his soup to cool it down.”

Georges Perec, Things: A Story of the Sixties; A Man Asleep

Nei titoli di coda del mockumentary “Zelig”, nei quali Woody Allen riassume  gli ultimi anni della vita di Leonard Zelig, si legge che il suo unico rimpianto e quello non aver mai finito “Moby Dick”, il libro che aveva scatenato la sua “malattia”.
Nel film infatti Zelig aveva confessato che la sua vera prima bugia era stata quella di dire di aver letto “Moby DIick”, troppo imbarazzato per poterlo negare in quel momento.

Noi tutti abbiamo un “Moby Dick”, un libro che facciamo finta di aver letto per vari motivi, e che invece riposa impolverato su qualche scaffale. Nei casi più estremi c’è da dire che i “Moby Dick” possono essere anche più di uno, ma non mi sembra il caso di infierire.

Di recente mi sono imbattuto nel mio “Moby Dick”, e giuro che sta volta proverò a leggerlo. Nel frontespizio c’è una nota con la mia calligrafia, dice “Citanò SETT. 91”, mi sono ricordato che l’avevo preso in una bancarella a Civitanova Marche, l’estate di quell’anno.


La mia ragazza dell’epoca era di quelle parti, e passai parte dei mesi estivi con lei, ospite della sua famiglia, magari un giorno scriverò anche di quello, ma se siete avezzi a questo blog forse avete letto di quella volta che con lei vidi il mio primo ed unico concerto di De André.

Il libro in questione è “La vita, istruzioni per l’uso” di Georges Perec, quasi 600 pagine scritte fitte-fitte, che oggettivamente non invogliano la lettura, come spesso capita. Sarebbe uno dei tanti miei libri non letti, se non fosse che l’autunno di quell’anno, alla fine di una proiezione al solito Cinema d’Essai “Accademia” di Venezia incrociai la professoressa di francese della mia scuola superiore.
Non era (purtroppo) la mia professoressa, ma quella della sezione vicina alla mia. Indossava con leggerezza degli occhi azzurri magnifici ed un sorriso che conquistava, inoltre era una delle poche professoresse che si vedevano in giro la sera, al cinema o in qualche bar. Spesso ti fermava lei se tu non la vedevi, ci si dava del tu e si parlava di tutto.
La mia scuola era frequentata in larga maggioranza da ragazze, i suoi allievi maschi erano molto pochi, ma sono certo che tutti fecero qualche pensierino erotico sulle sue rare ma piacevoli scollature.
Quella sera al cinema mi saluta lei per prima, io la scuola l’avevo finita da qualche anno ma comunque si ricordava di me, all’epoca avrà avuto 45 anni, portati molto bene. Per qualche strano motivo ho in mano la copia del libro di Perec. Appena lo vede quei suoi straordinari occhi azzurri diventano ancora più luminoso, mi chiede se l’ho letto, ovviamente dico di si, e aggiungo che è il più bel libro letto fin’ora. Lei mi piazza il solito sorriso killer e mi sussurra qualcosa tipo: “Lo sapevo che eri un ragazzo intelligente”.

Georges Perec era un personaggio veramente bizzarro, morto a 46 anni, grazie anche a tutte le sigarette fumate, ha scritto molti libri di culto, la cosa che però mi salta in mente ogni qual volta che sento il suo nome è “Le Grand Palindrome”, il più lungo racconto palindromo della storia, cioè un racconto esattamente simmetrico, la bellezze di 7671 caratteri che si possono leggere sia dall’inizio  alla fine che nel percorso contrario, creando sempre le stesse frasi (quasi) comprensibili.

Non so come sia il vostro francese, ma qui sotto potete trovare il testo, provare per credere.

 9691 ,EDNA’ D NILUOM UA
CEREP SEGROEG
 
Trace l’inégal palindrome. Neige. Bagatelle, dira Hercule. Le brut repentir, cet écrit né Perec. L’arc lu pèse trop, lis à vice-versa.
Perte. Cerise d’une vérité banale, le Malstrom, Alep, mort édulcoré, crêpe porté de ce désir brisé d’un iota. Livre si aboli, tes sacres ont éreinté, cor cruel, nos albatros. Être las, autel bâti, miette vice-versa du jeu que fit, nacré, médical, le sélénite relaps, ellipsoïdal.
Ivre il bat, la turbine bat, l’isolé me ravale : le verre si obéi du Pernod — eh, port su ! — obsédante sonate teintée d’ivresse.
Ce rêve se mit — peste ! — à blaguer. Beh ! L’art sec n’a si peu qu’algèbre s’élabore de l’or évalué. Idiome étiré, hésite, bâtard replié, l’os nu. Si, à la gêne secrète verbe nul à l’instar de cinq occis–, rets amincis, drailles inégales, il, avatar espacé, caresse ce noir Belzebuth, ô il offensé, tire !
L’écho fit (à désert) : Salut, sang, robe et été.
Fièvres.
Adam, rauque; il écrit : Abrupt ogre, eh, cercueil, l’avenir tu, effilé, génial à la rue (murmure sud eu ne tire vaseline séparée; l’épeire gelée rode : Hep, mortel ?) lia ta balafre native.
Litige. Regagner (et ne m’…).
Ressac. Il frémit, se sape, na ! Eh, cavale! Timide, il nia ce sursaut.

Hasard repu, tel, le magicien à morte me lit. Un ignare le rapsode, lacs ému, mixa, mêla :
Hep, Oceano Nox, ô, béchamel azur ! Éjaculer ! Topaze !
Le cèdre, malabar faible, Arsinoë le macule, mante ivre, glauque, pis, l’air atone (sic). Art sournois : si, médicinale, l’autre glace (Melba ?) l’un ? N’alertai ni pollen (retêter : gercé, repu, denté…) ni tobacco.
Tu, désir, brio rimé, eh, prolixe nécrophore, tu ferres l’avenir velu, ocre, cromant-né ?
Rage, l’ara. Veuglaire. Sedan, tes elzévirs t’obsèdent. Romain ? Exact. Et Nemrod selle ses Samson !
Et nier téocalli ?
Cave canem (car ce nu trop minois — rembuscade d’éruptives à babil — admonesta, fil accru, Têtebleu ! qu’Ariane évitât net.
Attention, ébénier factice, ressorti du réel. Ci-gît. Alpaga, gnôme, le héros se lamente, trompé, chocolat : ce laid totem, ord, nil aplati, rituel biscornu; ce sacré bédeau (quel bât ce Jésus!). Palace piégé, Torpédo drue si à fellah tôt ne peut ni le Big à ruer bezef.
L’eugéniste en rut consuma d’art son épi d’éolienne ici rot (eh… rut ?). Toi, d’idem gin, élèvera, élu, bifocal, l’ithos et notre pathos à la hauteur de sec salamalec ?
Élucider. Ion éclaté : Elle ? Tenu. Etna but (item mal famé), degré vide, julep : macédoine d’axiomes, sac semé d’École, véniel, ah, le verbe enivré (ne sucer ni arrêter, eh ça jamais !) lu n’abolira le hasard ?
Nu, ottoman à écho, l’art su, oh, tara zéro, belle Deborah, ô, sacre ! Pute, vertubleu, qualité si vertu à la part tarifé (décalitres ?) et nul n’a lu trop s’il séria de ce basilic Iseut.

Il a prié bonzes, Samaritain, Tora, vilains monstres (idolâtre DNA en sus) rêvés, évaporés :
Arbalète (bètes) en noce du Tell ivre-mort, émeri tu : O, trapu à elfe, il lie l’os, il lia jérémiade lucide. Petard! Rate ta reinette, bigleur cruel, non à ce lot ! Si, farcis-toi dito le coeur !
Lied à monstre velu, ange ni bête, sec à pseudo délire : Tsarine (sellée, là), Cid, Arétin, abruti de Ninive, Déjanire..
Le Phenix, eve de sables, écarté, ne peut égarer racines radiales en mana : l’Oubli, fétiche en argile.
Foudre.
Prix : Ile de la Gorgone en roc, et, ô, Licorne écartelée,
Sirène, rumb à bannir à ma (Red n’osa) niére de mimosa :
Paysage d’Ourcq ocre sous ive d’écale;
Volcan. Roc : tarot célé du Père.
Livres.
Silène bavard, replié sur sa nullité (nu à je) belge : ipséité banale. L’ (eh, ça !) hydromel à ri, psaltérion. Errée Lorelei…
Fi ! Marmelade déviré d’Aladine. D’or, Noël : crèche (l’an ici taverne gelée dès bol…) à santon givré, fi !, culé de l’âne vairon.
Lapalisse élu, gnoses sans orgueil (écru, sale, sec). Saluts : angiome. T’es si crâneur !

*
* *

Rue. Narcisse ! Témoignas-tu ! l’ascèse, là, sur ce lieu gros, nasses ongulées…
S’il a pal, noria vénale de Lucifer, vignot nasal (obsédée, le genre vaticinal), eh, Cercle, on rode, nid à la dérive, Dédale (M.. !) ramifié ?
Le rôle erre, noir, et la spirale mord, y hache l’élan abêti : Espiègle (béjaune) Till : un as rusé.
Il perdra. Va bene.
Lis, servile repu d’électorat, cornac, Lovelace. De visu, oser ?
Coq cru, ô, Degas, y’a pas, ô mime, de rein à sonder : à marin nabab, murène risée.
Le trace en roc, ilote cornéen.
O, grog, ale d’elixir perdu, ô, feligrane! Eh, cité, fil bu !
ô ! l’anamnèse, lai d’arsenic, arrérage tué, pénétra ce sel-base de Vexin. Eh, pèlerin à (Je : devin inédit) urbanité radicale (elle s’en ira…), stérile, dodu.
Espaces (été biné ? gnaule ?) verts.
Nomade, il rue, ocelot. Idiot-sic rafistolé : canon ! Leur cruel gibet te niera, têtard raté, pédicule d’aimé rejailli.
Soleil lie, fléau, partout ire (Métro, Mer, Ville…) tu déconnes. Été : bètel à brasero. Pavese versus Neandertal ! O, diserts noms ni à Livarot ni à Tir ! Amassez.
N’obéir.
Pali, tu es ici : lis abécédaires, lis portulan : l’un te sert-il ? à ce défi rattrapa l’autre ? Vise-t-il auquel but rêvé tu perças ?
Oh, arobe d’ellébore, Zarathoustra! L’ohcéan à mot (Toundra ? Sahel ?) à ri : Lob à nul si à ma jachère, terrain récusé, nervi, née brève l’haleine véloce de mes casse-moix à (Déni, ô !) décampé.
Lu, je diverge de ma flamme titubante : une telle (étal, ce noir édicule cela mal) ascèse drue tua, ha, l’As.
Oh, taper ! Tontes ! Oh, tillac, ô, fibule à rêve l’Énigme (d’idiot tu) rhétoricienne.
Il, Oedipe, Nostradamus nocturne et, si né Guelfe, zébreur à Gibelin tué (pentothal ?), le faiseur d’ode protège.
Ipéca… : lapsus.
Eject à bleu qu’aède berça sec. Un roc si bleu ! Tir. ital. : palindrome tôt dialectal. Oc ? Oh, cep mort et né, mal essoré, hélé. Mon gag aplati gicle. Érudit rosse-récit, ça freine, benoit, net.
Ta tentative en air auquel bète, turc, califat se (nom d’Ali-Baba !) sévit, pure de — d’ac ? — submersion importune, crac, menace, vacilla, co-étreinte…

Nos masses, elles dorment ? Etc… Axé ni à mort-né des bots. Rivez ! Les Etna de Serial-Guevara l’égarent. N’amorcer coulevrine.
Valser. Refuter.
Oh, porc en exil (Orphée), miroir brisé du toc cabotin et né du Perec : Regret éternel. L’opiniâtre. L’annulable.
Mec, Alger tua l’élan ici démission. Ru ostracisé, notarial, si peu qu’Alger, Viet-Nam (élu caméléon !), Israël, Biafra, bal à merde : celez, apôtre Luc à Jéruzalem, ah ce boxon! On à écopé, ha, le maximum !

Escale d’os, pare le rang inutile. Métromane ici gamelle, tu perdras. Ah, tu as rusé! Cain! Lied imité la vache (à ne pas estimer) (flic assermenté, rengagé) régit.
Il évita, nerf à la bataille trompé.
Hé, dorée, l’Égérie pelée rape, sénile, sa vérité nue du sérum : rumeur à la laine, gel, if, feutrine, val, lieu-créche, ergot, pur, Bâtir ce lieu qu’Armada serve : if étété, éborgnas-tu l’astre sédatif ?
Oh, célérités ! Nef ! Folie ! Oh, tubez ! Le brio ne cessera, ce cap sera ta valise; l’âge : ni sel-liard (sic) ni master-(sic)-coq, ni cédrats, ni la lune brève. Tercé, sénégalais, un soleil perdra ta bétise héritée (Moi-Dieu, la vérole!)

 

Déroba le serbe glauque, pis, ancestral, hébreu (Galba et Septime-Sévère). Cesser, vidé et nié. Tetanos. Etna dès boustrophédon répudié. Boiser. Révèle l’avare mélo, s’il t’a béni, brutal tablier vil. Adios. Pilles, pale rétine, le sel, l’acide mercanti. Feu que Judas rêve, civette imitable, tu as alerté, sort à blason, leur croc. Et nier et n’oser. Casse-t-il, ô, baiser vil ? à toi, nu désir brisé, décédé, trope percé, roc lu. Détrompe la. Morts : l’Ame, l’Élan abêti, revenu. Désire ce trépas rêvé : Ci va ! S’il porte, sépulcral, ce repentir, cet écrit ne perturbe le lucre : Haridelle, ta gabegie ne mord ni la plage ni l’écart.

Georges Perec
Au Moulin d’Andé, 1969

Per quanto riguarda la sexy professoressa non so che fine abbia fatto, sono passati moltissimi anni, il cinema Accademia ha chiuso e io non l’ho più vista, in compenso il libro di quel pazzo di Georges è ancora li, chiuso ed impenetrabile.

Ora confessatevi a Il Poltronauta,  quali sono i vostri “Moby Dick”?

6 commenti Aggiungi il tuo

  1. consules ha detto:

    La Bibbia.
    Secondo me non è davvero il libro più letto al mondo come dicono ma il super “Moby Dick” per eccellenza nel senso da te indicato

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    1. Il Poltronauta ha detto:

      Giusto, la Bibbia, in effetti mi sembra plausibile. Io nel dubbio mi sono appena scaricato una versione eBook, almeno nell’iPad non prenderà polvere 😊

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  2. Celia ha detto:

    Nessuno, temo, sono troppo coerente e prosaica per mentire con creatività: confesso cosa non ho letto e stop – La vita ecc. compreso: inziato e subito mollato quest’estate, quando l’ho addentato durante le pause sullo scuolabus e mi ci sono frantumata un dentino da latte.
    Forse è solo il momento sbagliato.
    Ma la vita è troppo breve, non credo ci riproverò.

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    1. Il Poltronauta ha detto:

      Libri tanti, troppi, miei, di mio padre, della mia ex-moglie (che i libri fisicamente li faceva). Ho ricoperto le pareti della mia nuova micro casa, ma ne ho letti meno di quanto avrei voluto. Per scelta non ho letto “Guerra e pace”, così quando qualcuno mi rimprovera di non aver letto il titolo del momento dico: “Scusa, non ho ancora letto “Guerra e Pace”, ci sono delle gerarchie da rispettare” 🙂

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      1. Celia ha detto:

        Fantastico.
        Io la scusa non ce l’ho più, G&P l’ho letto e pure con piacere – mentre posso sempre usare Il signore degli anelli. Piuttosto la morte per inedia.

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      2. Il Poltronauta ha detto:

        Ahahah, io per non sbagliarmi (metti caso che un giorno inizi a leggerlo…certo) non ho nemmeno visto i film tratti da Il Signore degli anelli. 😉

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